Comment structurer un paragraphe ? - Méthodologie
Nous allons vous présenter une méthode pour construire un paragraphe avec un schéma de la structure à suivre. Ensuite nous vous dirons tous nos secrets sur les pièges à éviter.
Les paragraphes sont les entités de base utilisées pour construire l’argumentation d’un mémoire, d’une thèse ou d’un rapport de stage.
Premiers conseils
Une idée principale par paragraphe
L’objectif d’un paragraphe est de soutenir une affirmation, ou une idée, qui contribue à établir la thèse globale ou l’intention du mémoire. Chaque paragraphe devrait se concentrer sur ce point ou cette idée unique, et être clairement relié à ce qui le précède.
Conseil
L’une des meilleures façons de s’assurer qu’un paragraphe est clairement relié à la thèse principale consiste à vérifier qu’il possède une bonne idée principale.
Chaque phrase du paragraphe doit soutenir l’idée principale de ce paragraphe (de la même manière que chaque paragraphe devrait contribuer au déploiement de la thèse).
Des transitions entre les phrases
Les phrases devraient également être connectées entre elles : il est donc essentiel de faire de bonnes transitions.
Exemple
I) Partie générale
a – Sous-partie 1 [paragraphe 1]
Tout d’abord, … [début]
Puis, …
Ensuite, …
Enfin, … [fin et transition vers autre paragraphe]
b – Sous-partie 2 [paragraphe 2]
Tout d’abord, … [début]
Puis, …
Ensuite, …
Enfin, … [fin et transition vers autre paragraphe]
La méthode – comment structurer un paragraphe ?
Un paragraphe fait partie d’une sous-partie dans votre plan. La sous-partie développe une idée principale qui soutient une idée plus générale utilisée dans la partie I), II) ou III).
Conseil
Garder toujours en tète la thèse de votre mémoire ou dissertation : qu’essayez-vous de démontrer dans cette partie ?
Après avoir exposé l’idée principale, le paragraphe devrait introduire, définir, et expliciter une preuve (avec un exemple). Le processus peut ensuite se répéter, avec une nouvelle preuve venant étayer l’idée principale, ou bien l’on conclut le paragraphe en une ou deux phrases.
On trouve au cœur du paragraphe des preuves et des explications qui supportent l’affirmation clé du paragraphe (idée principale).
1 – Introduire l’idée principale de la sous-partie
La structure d’un paragraphe suit celle d’un mémoire. L’idée principale de la sous-partie doit être introduite car avant d’amener un exemple comme preuve de ce que l’on avance, il faut :
- Reprendre l’idée de la sous-partie.
- Contextualiser.
- Définir des concepts.
Exemple
Pour « le phénomène Hygge en France » [sujet du mémoire] au prisme de la longévité du mouvement [problématique].
Partie I) – Un concept scandinave central dans la culture danoise depuis le XVeme siecle [énoncé de la thèse]
a – Le Hygge : définition et apparition au Danemark comme stratégie de survie [idée principale de la sous-partie 1]
Introduction de l’idée principale :
Nous allons tout d’abord tenter de définir le concept de Hygge afin de comprendre les ressorts de ce mouvement dans la culture danoise depuis le XVeme siecle. [reprise de l’idée principale] Le Hygge est un mot d’origine danoise et norvégienne faisant référence à un sentiment de bien-être, une humeur joyeuse et une atmosphère intime et chaleureuse [définition du concept]. Le Hygge est un état d’esprit positif procuré par un moment jugé réconfortant, agréable et convivial, il est apparu en Scandinavie au XVeme siecle dans un contexte difficile pour le Danemark [contexte].
2 – Prouver et expliquer l’idée avec un exemple
Fournir une preuve consiste habituellement à établir un fait qui supporte l’affirmation clé du paragraphe, exprimée dans l’idée principale. Après avoir fourni une preuve, il vous faut expliquer comment cette preuve supporte l’affirmation du paragraphe.
- Utiliser un exemple.
- Expliquer pourquoi l’exemple soutient l’idée principale.
Cela peut signifier expliciter l’importance d’une statistique, une citation ou des hypothèses d’auteurs.
Cette dimension explicative n’est pas traitée de la même manière dans tous les domaines, mais tous la requièrent.
Exemple
Pour « le phénomène Hygge en France » [sujet du mémoire] au prisme de la longévité du mouvement [problématique].
Partie I) – Un concept scandinave central dans la culture danoise depuis le XVeme siecle [énoncé de la thèse]
a – Le Hygge : définition et apparition au Danemark comme stratégie de survie [idée principale de la sous-partie 1]
Nous allons tout d’abord tenter de définir le concept de Hygge afin de comprendre les ressorts de ce mouvement dans la culture danoise depuis le XVeme siecle. Le Hygge est un mot d’origine danoise et norvégienne faisant référence à un sentiment de bien-être, une humeur joyeuse et une atmosphère intime et chaleureuse. Le Hygge est un état d’esprit positif procuré par un moment jugé réconfortant, agréable et convivial, il est apparu en Scandinavie au XVeme siecle. [introduction de l’idée principale].
Exemple et explication pour prouver l’idée principale :
Le mot Hygge est d’origine norvégienne et selon l’expert linguistique Ole Lauridsen, il signifiait « penser ». La signification de ce mot a ensuite évolué vers « mûrement réfléchi ». Lauridsen met en exergue l’apparition du mot au Danemark en expliquant qu’au XVeme siecle, le Danemark traverse alors une période difficile et voit son empire s’émietter petit à petit. En 1807 et suite à son alliance avec Napoléon, Copenhague est bombardée par l’Angleterre. Viendra ensuite l’annexion de la Norvège, appartenant alors au Danemark, par la Suède (traité de Kiel) et, en 1864, des duchés de Sleswig, de Holstein et de Lauenbourg par les empires d’Autriche et de Prusse. [exemple avec auteur et dates]
C’est dans ce contexte de défaites militaires que les Danois ont commencé à accorder une grande importance au mot hygge. Le hygge, c’est « le sentiment qu’on est en sécurité, à l’abri du monde, et qu’on peut baisser la garde », écrit Meik Wiking, directeur de l’Institut de recherche sur le bonheur à Copenhague. Il s’agit d’« une stratégie de survie ». [explication]
3 – Conclure et amener le prochain paragraphe
Un paragraphe nécessite également une conclusion satisfaisante avec une phrase de synthèse. Il est aussi possible d’ouvrir sur le prochain paragraphe avec une transition.
- Conclure sur l’idée.
- Faire une transition vers le prochain paragraphe.
Exemple
Pour « le phénomène Hygge en France » [sujet du mémoire] au prisme de la longévité du mouvement [problématique].
Partie I) – Un concept scandinave central dans la culture danoise depuis le XVeme siecle [énoncé de la thèse]
a – Le Hygge : définition et apparition au Danemark comme stratégie de survie [idée principale de la sous-partie 1]
Nous allons tout d’abord tenter de définir le concept de Hygge afin de comprendre les ressorts de ce mouvement dans la culture danoise depuis le XVeme siecle. Le Hygge est un mot d’origine danoise et norvégienne faisant référence à un sentiment de bien-être, une humeur joyeuse et une atmosphère intime et chaleureuse. Le Hygge est un état d’esprit positif procuré par un moment jugé réconfortant, agréable et convivial, il est apparu en Scandinavie au XVeme siecle. [introduction de l’idée principale].
Le mot Hygge est d’origine norvégienne et selon l’expert linguistique Ole Lauridsen, il signifiait « penser ». La signification de ce mot a ensuite évolué vers « mûrement réfléchi ». Lauridsen met en exergue l’apparition du mot au Danemark en expliquant qu’au XVeme siecle, le Danemark traverse alors une période difficile et voit son empire s’émietter petit à petit. En 1807 et suite à son alliance avec Napoléon, Copenhague est bombardée par l’Angleterre. Viendra ensuite l’annexion de la Norvège, appartenant alors au Danemark, par la Suède (traité de Kiel) et, en 1864, des duchés de Sleswig, de Holstein et de Lauenbourg par les empires d’Autriche et de Prusse.
C’est dans ce contexte de défaites militaires que les Danois ont commencé à accorder une grande importance au mot hygge. Le hygge, c’est « le sentiment qu’on est en sécurité, à l’abri du monde, et qu’on peut baisser la garde », écrit Meik Wiking, directeur de l’Institut de recherche sur le bonheur à Copenhague. Il s’agit d’« une stratégie de survie ». [Exemple et explication pour prouver l’idée principale]
Conclusion et transition :
Le sentiment défini par le Hygge est un sentiment de réconfort et de sécurité procuré par les événements de tous les jours. Les Danois ont simplement trouvé un mot pour mieux se rassurer lors d’événements difficiles.[conclusion]
Certaines cultures ont d’ailleurs des équivalents plus ou moins proches du terme hygge. [transition vers le paragraphe 2 ou la sous-partie 2]
b – Les équivalents du Hygge en Scandinavie : des concepts aux similarités limitées [idée principale de la sous-partie 1]
…
Schéma général de la structure d’un paragraphe
Ce schéma présente la structure de base d’un paragraphe.
Un bon paragraphe, simple, pourrait ressembler à cela :
- Idée principale.
- Une phrase (ou plus) qui introduit ou contextualise la preuve.
- Une phrase (ou plus) qui fournit une preuve en soutien de l’idée principale.
- Une phrase (ou plus) qui explique comment la preuve qui vient d’être donnée se rapporte à l’idée principale.
- Une phrase (ou plus) qui soit introduit une nouvelle idée principale (retournez dans ce cas à l’étape 2), soit conclut le paragraphe (ou les deux).
Exemple
(1) L’essai La politique et la langue anglaise de George Orwell (1946) a eu un impact durable sur les réflexions concernant la relation entre politique et langage. (2) Cet impact est particulièrement évident à la lumière des divers articles critiques ayant récemment référencé l’essai. (3) Considérons, par exemple, l’article de Mark Falcoff, paru dans The National Review Online en 2009, « The Perversion of Language; or, Orwell Revisited, », dans lequel il analyse plusieurs mots du langage commun (« activist », « civil-rights leader », « diversity », entre autres). (4) L’analyse approfondie de Falcoff sur le caractère ambigu propre au langage politique reflète l’analyse point par point proposée par Orwell sur le langage politique de son temps. (5) Soixante-trois ans après sa publication, l’essai d’Orwell sert toujours de modèle aux penseurs contemporains.
Attention aux pièges !
Paragraphe trop court
- La longueur minimale d’un paragraphe est de cinq phrases.
- Les paragraphes courts (environ trois phrases) sont rares, et devraient n’être utilisés que lorsqu’on a besoin de mettre un accent spécial sur l’idée présentée dans le paragraphe ou que cette idée est particulièrement simple.
Paragraphe trop long
- De manière générale, avec un interligne double, corps 12, police et marges standards, un paragraphe ne devrait pas trop excéder les 3 / 4 d’une page environ.
- Souvenez-vous, chaque paragraphe devrait n’aborder qu’une seule idée.
Paragraphe non ciblé ou trop énumératif
- Un paragraphe n’est pas assez ciblé ou trop énumératif lorsqu’il évoque de nombreuses choses mais sans toutes les couvrir en détail.
- Si vous découvrez un paragraphe posant ce type de problème, vous pouvez (1) supprimer certains points pour se concentrer sur quelques-uns seulement, (2) diviser le paragraphe en plusieurs sous-paragraphes, qui seront plus percutants parce qu’ils concentreront davantage l’attention sur chaque point, ou (3) essayer de relier plus étroitement chacun de ces points, et de les rapporter collectivement à l’idée principale ou la thèse.
- Les problèmes de ciblage concernent davantage les paragraphes longs, mais peuvent également affecter les paragraphes courts.
Vous pouvez donc maintenant structurer vos paragraphes dans vos différents travaux. Nous vous proposons des aides pour vos mémoires ou thèses et vos rapports de stage.
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